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DIAL 2919
AMÉRIQUE LATINE - Un nouvel Exode ?
Víctor Codina sj
jeudi 1er mars 2007, mis en ligne par
Le thème de l’Exode, symbole de la libération de l’esclavage, a été un des thèmes majeurs de la théologie latino-américaine depuis plus de trente ans. La situation économique, sociale et politique a elle-même beaucoup changé depuis lors (triomphe sans précédent du néolibéralisme, chute des dictatures, individualisme croissant, pauvreté persistante, dépérissement des utopies, etc.) et on a pu observer une détérioration de la situation de l’Eglise catholique (concurrence des sectes, désertion de croyants, pastorales plus traditionnelles, religiosité nébuleuse, etc.) L’Exode a donc peu à peu cessé d’être à l’ordre du jour pour être remplacé par un long temps d’Exil, comme ce fut le cas pour le peuple de Dieu selon le récit biblique. Tout récemment, des changements sont intervenus en Amérique latine, qui suscitent de nouvelles espérances. Des indices positifs sont aussi apparus dans l’Eglise. Ces nouveaux changements ne seraient-ils pas le signe que l’Amérique latine et son Eglise quitteraient l’Exil, en route vers un nouvel Exode ? Article de Victor Codina, jésuite, théologien, professeur à l’Université catholique de Bolivie à Cochabamba.
Les experts conseillent de ne pas commencer un article avec des points d’interrogation. Mais dans ce cas je crois nécessaire de commencer cet essai sans affirmer mais en interrogeant. On le comprendra mieux en commençant à lire ces pages.
Le rêve du pape Jean
Le pape Jean XXIII, fils de paysans pauvres, qui n’a jamais renié son origine modeste, un mois avant le commencement du concile Vatican II que lui-même avait convoqué, a déclaré clairement que l’Eglise du concile devait être l’Eglise de tous et de toutes, mais particulièrement l’Église des pauvres (septembre 1962).
Mais comme tous les prophètes qui sont en avance sur leur temps et ne sont pas toujours bien compris de leurs contemporains, le rêve de Jean XXIII ne fut même pas pris très au sérieux par les évêques du concile Vatican II, sauf quelques exceptions (…) Le résultat fut que dans les documents conciliaires ont fait à peine mention du thème des pauvres et de la pauvreté [1](…)
L’Amérique latine redécouvre l’Exode
La situation de pauvreté injuste et de dépendance à l’égard des pays riches que vivait l’Amérique latine a fait que, peu à peu, après Vatican II, son Eglise s’est réveillée et a commencé à relire l’Exode avec un sentiment particulier d’affinité. Tout comme la clameur des Israélites en Égypte parvenait jusqu’au ciel et que Dieu compatissait à leurs souffrances et recherchait leur libération (Exode 3), ainsi la clameur des peuples d’Amérique latine parvenait maintenant jusqu’au ciel, en recherche de libération. Le thème de la libération commence à être présent dans l’Eglise et la théologie latino-américaine. Il ne s’agit pas uniquement d’une libération de l’esclavage du péché, mais avant tout d’une libération des situations de pauvreté injuste dont souffrent les peuples du continent. Le Dieu de la tradition biblique est toujours davantage préoccupé par la souffrance humaine que par le péché. Pour Dieu, le péché est ce qui fait souffrir les personnes (…)
Depuis lors, en Amérique latine, l’Exode constituait le paradigme libérateur de la foi, de l’Eglise, de la théologie.
Nous pourrions dire que le rêve de Jean XXIII d’une Eglise des pauvres, qui n’a pas pu s’exprimer à Vatican II, a pris forme dans l’Amérique latine des années 60-80. Même aujourd’hui, quand on veut réfléchir sur ce que supposait la vie et la théologie de ces années, c’est le paradigme de l’Exode qui revient [2].
De l’Exode à l’Exil
Mais dans la décennie des années 90 les choses commencèrent à changer. Déjà en 1989, avec la chute du mur de Berlin, une nouvelle situation sociopolitique se crée dans le monde entier. Le capitalisme apparaît comme le triomphateur de la lutte, et ce que l’on appelle le néolibéralisme s’impose comme l’unique voie de salut (…) À cette situation postmarxiste s’ajoute la postmodernité, avec son caractère light : critique des grands récits, engagements provisoires, raison à la baisse, renoncement aux utopies, désir de jouir du jour et de l’instant (le "carpe diem" du poète latin Horace), passage du mythe de Prométhée au mythe de Narcisse, substitution de la psychologie à la sociologie, recherche d’une religiosité tranquillisante et nébuleuse (New Age), etc. (…)
À ce climat général se joint une situation ecclésiale postconciliaire hivernale, qui contraste avec le printemps du premier postconcile. Cette situation, qui a commencé déjà pendant les dernières années de Paul VI, s’est prolongée durant le long pontificat de Jean-Paul II, bien que, comme nous le verrons, à la fin de sa vie il parut se rendre compte qu’il fallait renverser cette situation.
Cette époque coïncide en Amérique latine avec la chute des dictatures et l’implantation de démocraties faibles, l’arrêt de la majorité des guérillas, l’absence d’alternatives au système néolibéral, la corruption, la violence et l’insécurité citoyenne, le narcotrafic. Alors même que leurs macroéconomies paraissent en croissance, les pays excluent de plus en plus, dans la pratique, les secteurs populaires. Les pauvres sont toujours plus pauvres : ce sont les exclus, les masses souffrantes, les insignifiants (Gustavo Gutiérrez), les "riens" (Eduardo Galeano), les victimes (Jon Sobrino).
Cette situation engendre un contexte totalement différent de celui des années 60-80. L’Exode paraît déjà quelque chose de lointain et d’impossible. À présent, on ne sait plus qui est le pharaon, il n’y a pas de Moïse, on ne sait pas quelle Mer Rouge il faut traverser, on n’aperçoit aucune terre de promesse. Pour ces raisons, cette situation ressemble davantage à l’Exil d’Israël, aux années durant lesquelles le peuple de Dieu a vécu en Assyrie et en Babylonie, sans rois, ni temple, ni prêtres, croyant que Yahvé l’avait abandonné et avait cessé d’accomplir ses promesses [3].
Ces années constituent pour l’Amérique latine et l’Eglise un temps d’épreuve, de silence, de perplexité, d’impuissance, de désillusion, sans prophètes, avec le danger d’abandonner les grands idéaux de Medellín, ceux de l’Eglise des pauvres, de la libération. Pour beaucoup, la libération et l’Exode sont simplement une mode qui, heureusement, est passée.
Mais cela a été un temps fécond de réflexion et de conversion, de résistance, un temps pour cultiver l’espérance, comme cela s’est produit également pour les Israélites pendant l’Exil (…)
L’espérance naît au milieu de l’échec de l’Exil
Au cours de l’Exil, les israélites ont réfléchi sur ce qui est arrivé, ont purifié leur foi en Yahvé, ont fait mémoire de l’histoire vécue du salut et l’ont recueillie dans de nouveaux livres de l’Ecriture, ont relu les prophètes antérieurs à l’Exil, ont renforcé leurs liens communautaires, ont écouté les nouveaux prophètes comme Jérémie, Ezéquiel et surtout celui que l’on appelle le Second-Isaïe [4]. Ce prophète console le peuple au nom de Dieu (Isaïe 40, 1-2) (…) Ceux qui furent sauvés au temps de l’Exode d’Égypte, en traversant la Mer Rouge, reviendront à présent à Sion - Jérusalem - parmi les cris d’allégresse (Isaïe 51 10-11). Ce sera un nouvel Exode.
Et, curieusement, ce ne sont ni les chefs d’Israël ni ses dirigeants religieux qui vont revenir le peuple dans sa patrie, mais Yahvé se servira d’un roi païen, Cyrus de Perse, qui vaincra Babylone et libérera les exilés de leur captivité. Le prophète appelle ce roi « oint » (c’est-à-dire messie) (Isaïe 45, 1) et « pasteur » (Isaïe 44, 28). Le peuple retourne dans sa patrie plein d’allégresse (Isaïe 54-55) après quarante-huit années d’Exil.
Mais certains ne veulent pas revenir, car ils sont bien installés dans l’Exil. Parmi ceux qui reviennent, certains semblent ne pas avoir appris les leçons du passé et reviennent à une religiosité plus rituelle et légaliste que vitale. D’autres se découragent devant les difficultés qu’ils rencontrent dans leur patrie désolée et face aux menaces des autres empires ennemis. Mais l’ensemble du peuple d’Israël expérimente la présence salvifique [5] de Dieu dans ce nouvel Exode.
Un autre monde est possible
Au début du second millénaire, en l’an 2001, quand le néolibéralisme paraissait plus assuré et triomphant en regroupant à Davos ses dirigeants les plus représentatifs, 16.000 personnes se réunissent à Porto Alegre (Brésil) pour proclamer que "un autre monde est possible". En 2002 ils sont 40.000 ; en 2003, 70.000 ; en 2004, 100.000 à Mumbay (Inde) ; en 2005, de nouveau à Porto Alegre, 155.000 provenant de plus de 150 pays. En 2006 la rencontre est décentralisée : Caracas (Venezuela), Bamako (Mali), Karachi (Pakistan). C’est ce que l’on appelle le Forum Social Mondial.
Des milliers de personnes, hommes et femmes de tous les pays, de diverses cultures et religions, de toutes races, surtout des peuples du tiers-monde, osent défier le milieu fermé et hostile de l’Empire néolibéral et proclament qu’il n’est plus possible de continuer en suivant ce chemin d’exploitation et d’exclusion. C’est un événement historique, une véritable révolution pacifique qui, uni à d’autres signes de protestations qui sont apparus dans le monde entier, indique que quelque chose est en train de changer sur notre planète.
Le peuple ne supporte plus l’exclusion à laquelle le soumet le système globalisant néolibéral. Les jeunes, garçons et filles, ne veulent pas continuer de vivre le rythme fou d’un monde qui leur ferme le chemin de l’avenir et détruit sauvagement la nature. Les femmes disent qu’elles en ont assez de leur marginalisation séculaire et d’être considérées simplement comme un objet d’exploitation, de plaisir et de consommation sous l’effet du machisme. Les peuples indigènes d’Asie, Afrique et Amérique latine désirent participer activement à la construction d’un monde différent.
Le Forum Social Mondial constitue un fait historique significatif que les analystes sociaux et politiques commencent à étudier [6] (…)
Du point de vue théologique et ecclésial, le Forum Social Mondial apparaît comme un authentique signe des temps, comme un temps opportun, ce que l’on appelle bibliquement un kairos, un temps de grâce. L’Exode n’est pas passé de mode, la libération se poursuit, la clameur des peuples est plus forte que jamais, l’espérance ressurgit. C’est un temps de présence de l’Esprit dans le monde entier. Il semble que, comme le peuple d’Israël, nous sommes en train de passer de l’Exil à un nouvel Exode. [7] L’espérance ressurgit au milieu de l’échec et de la dépression.
Et comme cela se produisit dans l’Exil du peuple d’Israël, ce ne furent pas ses dirigeants religieux ou politiques qui vinrent à bout de cette situation de captivité, mais le roi païen de Perse, de même aujourd’hui ce ne sont pas les Eglises ni les religions qui sont à l’avant-garde de ce mouvement, mais ce sont la société civile et les mouvements sociaux et populaires qui proclament que doit finir ce temps de captivité et d’exclusion mondiale. L’Eglise devra écouter leurs voix avec humilité et se laisser évangéliser par le peuple pauvre. L’Esprit souffle en dehors de l’Eglise. L’Eglise doit discerner ce signe des temps [8].
Le géant endormi se réveille
En Amérique latine cette situation nouvelle commence à être vécue avec une grande intensité. Depuis des années on constatait que le peuple pauvre, paysan, indigène était comme un géant endormi qui pouvait se réveiller à n’importe quel moment. À présent le géant est en train de se réveiller, il s’est réveillé [9].
Les mouvements sociaux, populaires, indigènes de toute l’Amérique latine se réveillent d’une léthargie séculaire. Les zapatistes de Mexico, les mouvements indigènes en Equateur, Guatemala, Pérou et Bolivie, ouvrent mépris de nouveaux chemins de participation et de recherche d’une société nouvelle égalitaire, équitable, inclusive, respectueuse des cultures millénaires, de leurs organisations, de la nature, de leur cosmovision.
Des leaders populaires surgissent également, qui militent pour une gauche qui paraissait déjà enterrée avec les défaites de Salvador Allende au Chili et des sandinistes au Nicaragua. Les figures de lgnacio Lula, Hugo Chávez, Tabaré Vásquez, Néstor Kirchner et le triomphe récent d’Evo Morales en Bolivie, indiquent un nouveau style de politique et suscitent dans le peuple de grandes espérances. Quelque chose est aussi en train de changer en Amérique latine. Un nouvel Exode ?
Tout cela ne signifie pas que la route du futur soit aplanie. Il y a des difficultés et des problèmes intérieurs et extérieurs. Le chemin est miné, plein de difficultés et d’épines, comme il s’en est aussi présenté aux Israélites qui revenaient en Palestine après l’Exil.
Une autre Eglise est-elle possible ?
La situation hivernale vécue par l’Eglise depuis le concile a fait de profonds dégâts. Dans le monde occidental l’Eglise institutionnelle a perdu de sa crédibilité, beaucoup de catholiques, hommes et femmes, s’éloignent des normes éthiques que proclame le magistère, la participation des fidèles dans les célébrations dominicales diminue, beaucoup de secteurs ont abandonné la pratique sacramentelle, d’autres abandonnent silencieusement l’Eglise, l’agnosticisme augmente, il y a une crise des vocations sacerdotales et religieuses. Cela serait-il dû uniquement à la modernité séculière ?
En Amérique latine, bien que la situation actuelle soit différente, certains de ces symptômes commencent à se manifester également parmi nous. Le Document de participation pour la 5e Conférence de l’épiscopat latino-américain et caribéen reconnaît que, dans la pratique, on s’éloigne de Dieu dans la vie, un laïcisme militant émerge, une nouvelle agressivité contre l’Eglise se manifeste, le nombre de ceux qui abandonnent l’Eglise catholique pour aller dans d’autres dénominations augmente [10].
Cette situation réclame un autre style d’Eglise, une Eglise plus évangélique et pascale à la suite de Jésus de Nazareth qui prêchait que le Royaume de Dieu était arrivé, une Eglise plus préoccupée du peuple tout entier que d’augmenter les membres du Peuple de Dieu, une Eglise plus participative, en dialogue avec les cultures et les religions, toute entière coresponsable, simple et pauvre, solidaire de ceux qui souffrent, respectueuse des différences, sans discriminer personne, ouverte aux signes des temps qui apparaissent dans l’histoire et qui en appellent à "un autre monde possible".
Comme nous l’avons déjà suggéré plus haut, Jean Paul II lui-même, à la fin de son pontificat, a donné des signes d’orientation vers un nouveau style d’Eglise : les conversations d’Assise avec les représentants de toutes les religions pour travailler en faveur de la paix et de la justice dans le monde (1986 et 2002) ; le souhait que les autres Eglises chrétiennes repensent ensemble avec lui le rôle de la papauté dans l’Eglise (lettre encyclique Que tous soient un, 1995, n° 95 - 96), ce qui signifie qu’il se rendait compte que le style actuel d’exercice de la primauté romaine est devenu davantage un objet de division que d’unité entre les chrétiens ; la demande de pardon, pendant le Jubilé de l’an 2000, pour les péchés de l’Eglise, surtout durant le second millénaire ; l’exhortation pour que toutes les Eglises reviennent à l’esprit de Vatican II et à l’option pour les pauvres (Face au troisième millénaire, n° 36 et 51).Ces signes ne peuvent-ils pas être l’annonce d’un nouveau printemps qui pointe timidement après un dur hiver ?
Le pontificat actuel du pape Benoît XVI peut représenter un changement de direction, en permettant à beaucoup, comme l’a insinué Hans Küng après son audience avec pape, de passer d’une certaine déception initiale à une nouvelle espérance.
La 5e Conférence de l’épiscopat latino-américain et caribéen, convoquée pour 2007 à Aparecida au Brésil peut se transformer également en un signe d’espérance, si tous et toutes nous collaborons à ce que son thème "pour que nos peuples aient en Lui la vie" puisse se réaliser pleinement, en recherchant avant tout le Règne de Dieu et sa justice.
Et maintenant, les interrogations
Tous ces germes qui commencent à lever dans la société et dans l’Eglise seront-ils les signes d’un printemps possible qui pointe à l’horizon ? Y a-t-il quelque chose de nouveau qui est en train de naître dans le monde et concrètement en Amérique latine ? Sommes-nous devant un nouvel Exode après un long Exil social et ecclésial ? Le rêve du pape Jean d’une Eglise des pauvres au service du monde se réalisera-t-il ? Ou au contraire, le vent glacé de l’hiver brûlera-t-il les tendres bourgeons printaniers qui commencent à percer ?
Nous laissons pour le moment les interrogations ouvertes. Bien qu’il faille faire confiance à l’Esprit du Seigneur qui dirige l’histoire en dernière instance, c’est de la responsabilité sociale et ecclésiale de nous tous que dépend en grande partie la transformation de ces germes d’utopie en réalité.
– Dial – Diffusion d’information sur l’Amérique latine – D 2919.
– Traduction d’Alain Durand pour Dial.
– Source (espagnol) : revue CLAR (Confédération latino-américaine des religieux et religieuses), n° 2, avril-juin 2006.
En cas de reproduction, mentionner au moins l’auteur, le traducteur, la source française (Dial) et l’adresse internet de l’article.
[1] Deux exceptions : le n° 8 de la Constitution sur l’Eglise (Lumen Gentium) et le n° 1 de la Constitution sur l’Eglise dans le monde de ce temps (Gaudium et Spes), où il est fait allusion aux pauvres
[2] L.C. Susin ed., El mar se abrio : Trenta años de Teologia en America Latina, Santander, 2001
[3] V. Codina, « Del Éxodo al Exilio », Cuarto Intermedio n° 41, novembre 1996, 59-71.
[4] J Vitorio, « Proclamar la esperanza en medio del fracasso : Teología bíblica del Exilio », Christus (Mexique), mars-avril 2005, 10-16.
[5] Voici la notice du Trésor de la langue française (TLF) pour SALVIFIQUE :
adjectif (théologie) : Qui a le pouvoir de sauver. Amour salvifique de Dieu. « Si Luther a cru devoir, en raison de leur fondement scripturaire, conserver le baptême et l’eucharistie, il s’efforce de concilier l’existence de ces deux sacrements avec son système (...) en ne voyant en eux qu’une forme particulière de la parole salvifique de Dieu. Le véritable et le seul sacrement est ainsi la parole de Dieu » (Théologie catholique, t. 14, 1 1939, p. 560).
Prononciation : [salvifik]. Étymologie et Histoire 1920 (ibid., t. 4, 1, p. 771). Emprunté au latin salvificus « qui procure le salut ».
[6] Voir par exemple, « Porto Alegre 2005 : la libération est possible », Éxodo (Madrid), n° 78/79, mai-juin 2005.
[7] J.M. Vigil, « Otro mundo es possible ? Otra democracia, otra sociedad, otro estilo de vida, otra manera de relacionarnos… son possibles ? » Testimonio (Santiago du Chili), n° 212, novembre-décembre 2005, p. 14-20. Tout ce numéro de la revue Testiminio est consacré au thème d’un autre monde possible.
[8] J.B. Libanio, « Otra Iglesia para otro mundo », Testiminio, op.cit. 56-63.
[9] X. Albó a publié en 1986, dans le n°1 de la revue Cuarto Intermedio un article prophétique dont le titre est « Quand le géant se réveille ». Dans le n° 77 de cette revue, en novembre 2005, il a de nouveau publié l’article sous le titre : « Le géant se réveille », parce que, après toutes ces années, la réalité a confirmé les intuitions du passé. Ceci vaut non seulement pour la Bolivie mais pour toute l’Amérique latine.
[10] Documento de participación : Hacia la cinqua Conferencia del episcopado Latinoamericano y del Caribe, 2005, p. 145-148.