Accueil > Français > Dial, revue mensuelle en ligne > Archives > Années 2000-2009 > Année 2002 > Décembre 2002 > MEXIQUE - Le mouvement en faveur du commerce équitable
DIAL 2606
MEXIQUE - Le mouvement en faveur du commerce équitable
Talli Nauman
lundi 16 décembre 2002, mis en ligne par
Le commerce équitable a pour objectif de permettre aux petits producteurs des pays pauvres d’accéder à des marchés et d’y vendre leurs produits à un prix leur donnant la possibilité de vivre dignement, sans être pénalisés par de nombreux intermédiaires. Des normes sociales et environnementales sont souvent requises pour appartenir à ce réseau. L’article ci-dessous de Talli Nauman, en date de septembre 2002, est accessible en langue originale sur le site Americas Policy, dans la série “Action citoyenne des Amériques”.
Il y a un peu plus d’une génération, le Mexique était l’exemple classique d’une économie protectionniste et protégée ; cependant, au cours des vingt-cinq dernières années, il s’est converti en l’un des principaux partisans du libre-échange dans le monde et a établi des accords commerciaux avec quelque 30 pays de toute la planète. Les termes de ces accords favorisent les grandes entreprises et désavantagent de façon sérieuse beaucoup de paysans, artisans, petits producteurs, commerces familiaux et fournisseurs de services indépendants. Au Mexique, les économies locales ont souffert du libre-échange et des milliers de Mexicains se sont vus obligés d’abandonner leurs terres et de fermer leur commerce. Ils ont dû accepter des emplois avec de bas salaires dans les villes, ou ont dû traverser la frontière avec les États-Unis à la recherche d’un travail.
Cependant, les artisans, les agriculteurs, les coopératives de paysans, les organisations sans but lucratif et les petites entreprises locales répondent aux défis de la libéralisation commerciale. Elles le font en unissant leurs efforts pour établir des réseaux de soutien qui leur permettent d’accéder au capital initial, à des méthodes de développement des produits, à l’aide pour la commercialisation à l’étranger. Situés largement dans le monde rural, ces petits entrepreneurs, dont beaucoup sont des indigènes, n’ont pas vu jusqu’à présent le bénéfice de l’insertion du Mexique dans l’économie globale.
En plus de s’assurer un revenu propre, ceux qui participent au marché du commerce équitable promeuvent également une alternative viable aux pratiques commerciales actuelles, fondée sur les principes de l’équité sociale et du développement durable. Leurs efforts sont un exemple pour les autres communautés des Amériques qui sont confrontées aux défis de l’intégration économique.
Les objectifs du commerce équitable
Fréquemment, le libre commerce signifie la maximisation des avantages pour les grandes compagnies administrées à partir du monde développé et la minimisation des bénéfices pour les producteurs des nations en voie de développement. Le commerce équitable cherche à établir des relations économiques plus équilibrées entre les marchés des consommateurs des pays industrialisés et les producteurs du monde en développement.
Par exemple, en 1999, les producteurs de café d’Amérique centrale qui vendaient leurs produits par les canaux classiques reçurent en moyenne 38 centimes de dollars par livre de la part des acheteurs intermédiaires. Cette même année, des producteurs de café qui commercialisaient leurs produits par l’intermédiaire de TransFair, un consortium international de commerce équitable, recevaient un minimum de 1,26 dollar par livre. Ils obtenaient un meilleur prix en partie parce que TransFair accordait plus de bénéfices aux producteurs que la majorité des courtiers en café, mais aussi parce que TransFair a identifié un groupe de consommateurs disposés à payer davantage pour un café qui était certifié objet de commerce équitable. Ce café n’est pas certifié uniquement parce qu’une plus grande partie des bénéfices provenant de sa vente est accordée aux petits agriculteurs d’Amérique centrale, mais aussi parce que ces agriculteurs le cultivent avec des techniques qui ne sont pas destructrices de l’environnement.
Le commerce équitable intervient en faveur d’un marché dans lequel une conscience sociale est présente du côté de l’offre et de la demande. De nombreuses organisations au Mexique ont adapté les principes du commerce équitable au contexte mexicain. Par exemple, en 1998, une ONG environnementale appelée Collectif écologique Jalisco, de Guadalajara, a ouvert un atelier avec des organisations européennes qui promeuvent le commerce équitable, dans le but de définir une série d’objectifs et de principes. Les conclusions : les besoins des économies locales et régionales doivent être prioritaires dans les décisions des entreprises ; les coûts environnementaux et les critères sociaux doivent être pris en compte dans toute activité entreprise ; il faut éliminer les intermédiaires indésirables pour maximiser les bénéfices économiques pour les producteurs ; il faut promouvoir la diversité des produits et des producteurs ; les fournisseurs de marchandises et de services locaux et régionaux ainsi que les consommateurs doivent coopérer pour s’organiser ; et il convient d’encourager l’éducation des consommateurs par un étiquetage, une communication et une publicité fiables.
D’autres organisations mexicaines ajoutent que le commerce équitable doit élargir les opportunités pour les femmes, spécialement dans les communautés rurales et indigènes. Un de ces groupes est le Forum pour le développement durable. Ce projet sans but lucratif, dont le siège social est à San Cristóbal, Chiapas, est rejoint par plus d’une douzaine d’ONG spécialisées dans le commerce équitable. Depuis 1997, il est intervenu dans le domaine de l’expertise et des mécanismes de crédit pour les microentreprises populaires qui luttent pour l’amélioration des niveaux de vie.
Une des organisations mexicaines clefs dans les efforts pour le commerce équitable est le Réseau Bioplaneta, qui a été fondé il y a trois ans dans la ville de Mexico. Bioplaneta met au point une liste référençant les pratiques concernant le commerce équitable à laquelle ses membres, qui sont producteurs, doivent adhérer. Actuellement, pour que les microentreprises puissent recevoir l’aide financière, technique et commerciale que Bioplaneta leur offre, elles doivent être situées dans une éco-région prioritaire, démontrer leur engagement sur la question de l’environnement, avoir pour finalité la production d’un bénéfice social et offrir des marchandises ou des services qui ont un intérêt commercial particulier.
En même temps, les promoteurs du commerce équitable, comme Bioplaneta, reconnaissent également que, si on en reste aux principes, on ne résout pas la question des bénéfices et on n’est pas davantage conduit à des politiques nationales et internationales qui favoriseraient l’établissement du commerce équitable. Du côté de la demande, les consommateurs veulent des produits de grande qualité et faciles à obtenir, en plus de la certitude qu’ils satisfont aux principes du libre-échange. Du côté de l’offre, les producteurs doivent bien connaître les techniques habituelles des affaires, le contrôle de la qualité et la technique commerciale afin de satisfaire aux exigences des consommateurs.
Rendre viable le commerce équitable au Mexique
Jusqu’à présent, Bioplaneta a mis en lien 35 petites entreprises dans 12 des 32 États du Mexique, avec 10 organismes de consultation et de financement, ce qui en fait la meilleure organisation de commerce équitable au Mexique. Selon son fondateur, Hector Marchelli, Bioplaneta a été créée pour répondre aux nécessités d’une meilleure intégration horizontale entre les petites entreprises des communautés rurales ainsi qu’aux nécessités de leur intégration verticale avec des experts de l’environnement et des techniciens du commerce équitable. Cette coopération est une aide pour que soient rapidement récupérés les investissements dont les petites entreprises, qui manquent de capital, ont besoin pour survivre. Ainsi, Bioplaneta a établi un système dans lequel les producteurs s’achètent les uns aux autres ce qui leur est nécessaire pour produire, partagent leurs connaissances et même leurs revenus, ajoutent de la valeur aux produits agricoles en les raffinant et en les traitant, et se retrouvent effectivement sur les marchés appropriés.
Les techniques de Bioplaneta permettent aux producteurs de convertir leurs matières premières en articles finis qui se vendent au détail sur le marché. En même temps, Bioplaneta invite également ses membres producteurs à échanger entre eux leurs produits, qu’il s’agisse de matière brute ou enrichie de valeur ajoutée, et de lancer ainsi une chaîne de distribution chaque jour plus importante. Les conseillers du réseau aident les producteurs à atteindre une grande qualité et à diversifier leurs lignes de production, ce qui leur permet d’offrir au consommateur un plus large éventail d’options et d’obtenir une plus grande participation aux marchés.
Par exemple, avec le conseil de Bioplaneta l’entreprise Cosmeticos Naturales de Mazunte, de l’État de Oaxaca, achète de l’huile de sésame à Productoras Ecológicas del Tomatal et périodiquement développe sa ligne de production d’articles de toilette et de beauté. Une autre entreprise qui se conforme au modèle du commerce équitable et fait partie du réseau de Bioplaneta s’appelle Quali Traders, dans l’État de Puebla ; elle a développé une gamme de produits de haut contenu protéique qu’elle élabore avec les grains d’amarante, plante originaire de la région. Actuellement ces produits sont la farine, les galettes, des mélanges pour faire des boissons et des aliments du genre amuse-gueule. L’association agricole locale des producteurs de vanille Ejido Primero de Mayo, regroupant deux cents indigènes totonaques de l’État de Veracruz - appartenant à l’une des premières cultures qui récoltèrent la vanille -, est en train de s’équiper et d’acquérir les connaissances qui lui permettent de distiller l’extrait de vanille au lieu de vendre le produit sans transformation.
Bioplaneta fait l’analyse des exigences et des normes internationales, ce qui permet aux membres du réseau d’identifier quelles sont les meilleures niches pour le marché et de créer des liens avec les économies à l’étranger.
L’organisation aide également les entreprises affiliées en ce qui concerne le label, la technique commerciale, les expositions dans des foires commerciales internationales et les contrats avec les grossistes.
Par exemple, avec la marque de café biologique Bioplaneta, des coopératives des cinq États mexicains producteurs de café vendent du café aux services du ministères de l’environnement du gouvernement fédéral.
Le site de vente en ligne de Bioplaneta (www.bioplaneta.com) donne le profil des fournisseurs de marchandises et de services et a un système efficace de commandes en ligne, semblable à celui qu’utilisent d’autres détaillants.
En plus de pénétrer des marchés, de localiser des clients et de vendre des produits, le réseau aide ses membres à obtenir des aides pour le développement, à trouver le capital initial et à recruter des volontaires.
Quand Bioplaneta investit dans une nouvelle micro-entreprise, elle le fait à la condition que l’entreprise affecte, avec le temps, une somme équivalente en investissements pour l’appui d’autres projets nouveaux dans le cadre du commerce équitable.
Par exemple, Cosméticos Naturales de Mazunte - lancé avec 100.000 dollars d’aide internationale, tant publique que privée -, a affecté une partie de ses revenus pour que l’Union des producteurs de San Rafaël Toltopec, mais aussi celle de Oaxaca, puissent construire une usine de traitement du chocolat, et une autre partie pour que les services d’éco-tourisme La Ventanilla construisent un centre pour les visiteurs dans son élevage de crocodiles, près de Mazunte. Comme les Cosméticos Naturales de Mazunte, l’investissement de La Ventanilla s’est avéré rentable, car à présent cette organisation donne des cours de tourisme aux entreprises du Réseau d’éco-tourisme communautaire des Tuxtlas.
La majeure partie des entreprises de commerce équitable affiliées à Bioplaneta a vu le jour au début des années 90. Il y en a d’autres, qui ont jusqu’à 15 ans, qui ont commencé leurs activités lorsque les ONG environnementales de Mexico commencèrent à travailler avec elles.
L’une de ces ONG était EcoSolar, qui fournit le savoir-faire institutionnel qui a aidé de petites entreprises comme Cosméticos Naturales de Mazunte à décoller.
En plus d’EcoSolar et de Bioplaneta, de nombreux autres réseaux aident à mettre en place une base de marché équitable au Mexique. L’un d’entre eux occupe une place éminente : le Réseau des agricultures durables et autogérées (RASA), un regroupement de 28 coopératives qui a été créé il y a neuf ans et qui, avec d’autres regroupements de l’État de Guerrero, implante un modèle alternatif de développement durable, en neuf points, pour contrôler la production, le traitement et la commercialisation des fruits de leur travail, principalement du café biologique.
Autre acteur important, l’Association nationale des entreprises de commercialisation des producteurs ruraux (ANEC), organisation sans but lucratif, créée en 1995, comprend 62 300 petits producteurs de grains de base, situés dans plus de la moitié des États du Mexique. Depuis près de deux années, l’ANEC travaille avec Greenpeace Mexique dans le but de fournir du maïs non transgénique aux fabricants de tortillas du Mexique.
Le peuple huichol, dont la population atteint 60 000 habitants sur un territoire qui recouvre partiellement quatre États, mène sa propre expérience de commerce équitable. Il entreprend de vendre des cultures maraîchères et de promouvoir l’éco-tourisme comme partie d’un projet intégral pour la reconstitution du territoire et de l’habitat Wixarika, qui a été élaboré pour récupérer le contrôle de leurs terres ancestrales et maintenir leur cohésion culturelle.
Parmi les exemples de réseaux plus petits, il y a un comité régional du Réseau des Ecotiendas, fondé en 1998. Certains de ses membres participent aussi au Réseau El Círculo et d’autres font partie du réseau de Cosecha Sana, qui fut inauguré en 1999 et qui est en même temps membre de Bioplaneta.
Une des manifestations les plus récentes de l’avancée de ces réseaux est le fait que Bioplaneta est près d’obtenir la signature du ministère de l’économie pour un accord important destiné à procurer des fonds et l’appui logistique du gouvernement fédéral pour l’exportation de marchandises entrant dans le cadre du commerce équitable.
EcoSolar, Bioplaneta et d’autres promoteurs du commerce équitable au Mexique font partie du plus important Réseau pour le développement rural durable. Cette coordination, composée de 90 institutions, s’est formée dans le but de rechercher consensus et concertation dans les propositions et efforts gouvernementaux de développement, centrés sur la réalisation de changements politiques et structuraux promouvant le commerce équitable au Mexique.
La Commission de coopération environnementale (CCA), bien qu’elle fasse partie de la bureaucratie officielle créée autour de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), a répondu de manière positive à la pression citoyenne en faveur d’une ouverture au commerce équitable.
La CCA, dirigée par les trois plus hauts fonctionnaires en matière d’environnement du Mexique, des États-Unis et du Canada, a aidé le commerce équitable moyennant l’attribution d’un capital initial aux producteurs mexicains de biens et de services “verts”. De plus, elle a mené quelques-uns des meilleurs travaux de recherche à la disposition du public sur les mécanismes concernant les finances, le marché et les associations entre les secteurs public et privé susceptibles de trouver place dans les politiques du gouvernement mexicain pour aider le mouvement débutant du commerce équitable au Mexique. Les mécanismes explorés par la CCA incluent la création de lignes sur les achats du secteur public, des garanties gouvernementales pour les crédits destinés aux micro-entreprises qui suivent le modèle du commerce équitable, des aides dirigées et des normes de labélisation.
Mais les 55 membres de Bioplaneta déclarent ne vendre que pour 100 000 dollars de produits par an et, jusqu’à présent, le commerce équitable reste à la périphérie des politiques du Mexique en faveur du développement. Il faut beaucoup plus renforcer les capacités institutionnelles pour que les entreprises débutantes dans le commerce équitable réalisent leurs potentialités, augmentent leur impact sur les marchés et aient une influence sur les politiques.
Des douzaines d’organisations supplémentaires cherchent à être admises dans le Réseau Bioplaneta.
À Oaxaca, 30 petits producteurs travaillent déjà avec Bioplaneta, et les techniciens ont identifié quelque 3 000 autres initiatives rurales dans l’État, qui pourraient profiter des outils fournis par le réseau. Des milliers de fournisseurs de marchandises et de services dans tout le pays aspirent à entrer sur le marché du commerce équitable, mais leurs projets représentent des niveaux de production et ont une puissance d’organisation si modestes qu’ils ne peuvent même pas atteindre le premier niveau de l’échelle.
Il faut une force beaucoup plus grande pour renverser les formidables barrières auxquelles ces entreprises ont à faire face. En plus de l’absence de formation et d’aptitudes institutionnelles, ces barrières comprennent : distorsions dans le marché introduites par des aides accordées aux grandes entreprises agricoles qui sont de propriété étrangère ; accès inégal aux mécanismes de certification de la qualité et schémas de certification inadéquats ; graves incongruités dans la manière dont le Secrétariat au développement social du gouvernement fédéral attribue les fonds ; différends dus, dans les communautés, à la concurrence entre les groupes locaux pour le contrôle des ressources ; coûts élevés de la publicité et des techniques commerciales ; manque d’éducation des consommateurs en ce qui concerne les marchandises qui rentrent dans le commerce équitable et absence d’accès à ces marchandises ; prix plus élevés des marchandises du fait que les coûts environnementaux sont inclus.
Liens entre les niveaux local et global
Au Mexique, les petits commerces qui forment la base du mouvement en faveur du commerce équitable ont établi des alliances avec d’autres organisations à but non lucratif, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Ce qui contribue à la dynamique chaque jour plus grande du mouvement pour le commerce équitable au Mexique est un vaste éventail d’ONG organisées sous l’égide du Réseau mexicain d’action face au libre-échange (RMALC), qui mène des travaux de recherche et d’aide sociale en lien avec les politiques commerciales du Mexique. Il y a également dans le pays des moyens alternatifs qui soutiennent ces efforts en utilisant les technologies internet ; parmi les plus importantes, il y a LaNeta, Planeta.com et le Centre de recherches économiques et politiques d’action communautaire (CIEPAC).
En même temps, des groupements basés au Mexique et sur la région couverte par l’Accord de libre-échange unissent leurs forces à celles de nombreuses organisations transnationales plus importantes et des réseaux qui agissent au niveau global dans le but de promouvoir le programme du commerce équitable. « Ashoka : innovateurs pour le public » est une fondation mondiale qui attribue des aides pour appuyer de nombreux « entrepre-neurs » du commerce équitable au Mexique et dans d’autres pays. La Fondation hollandaise Max Havelaar a joué un rôle clef dans la constitution de marchés de commercialisation directe pour les produits cultivés et transformés avec des techniques respectueuses de l’environnement. À ces pionniers du commerce équitable se sont joints des groupes tels que TransFair, Global Exchange, Environmental Defense et le Centre pour un nouveau rêve nord-américain, entre autres.
Certaines de ces organisations internationales entendent développer des modèles de commercialisation et des stratégies permettant que les opérations de commerce équitable dans les pays en voie de développement pénètrent sur les marchés du premier monde. D’autres, comme l’Institut international pour un développement durable, mènent des travaux de recherche et d’analyse – dont beaucoup sont spécialement orientés vers les Amériques – qui éclairent les perspectives relatives au commerce et au développement. Dans son ensemble, ce vaste éventail d’organisations qui agissent tant au niveau local que global trace le chemin vers un style de mondialisation différente, davantage enracinée dans les principes du développement durable, de la justice sociale et de l’équité entre le Nord et le Sud.
Les entrepreneurs des petites communautés traditionnelles ou peu prises en considération sur le continent américain, imitent les efforts de ceux qui participent au commerce équitable au Mexique. Ces efforts créent un potentiel pour un réseau viable de commerce équitable panaméricain, capable de renforcer les économies locales, d’augmenter la sécurité dans les communautés, d’élever les niveaux de vie, d’encourager des communautés en bonne santé, de contribuer à la stabilité politique et de diminuer les pressions en faveur des migrations.
– Dial – Diffusion d’information sur l’Amérique latine – D 2606.
– Traduction Dial.
– Source (anglais) : Americas Policy, septembre 2002
En cas de reproduction, mentionner au moins l’auteur, la source française (Dial - http://enligne.dial-infos.org) et l’adresse internet de l’article.