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DIAL 3589

Notre Che : Un voyage en utopie, chapitres XIV-XVI

Bruno Serrano Ilabaca

jeudi 30 septembre 2021, mis en ligne par Dial

Comme nous l’avions fait pour le récit d’Ilka Oliva Corado, Histoire d’une sans-papiers, DIAL publie, en plusieurs livraisons, la traduction française du livre du Chilien Bruno Serrano Ilabaca, Notre Che : Un voyage en utopie, paru en espagnol en 2018 ( Nuestro Che : Un viaje a la utopía, Santiago du Chili, editorial Cuarto Propio, 96 p.). L’ouvrage a été traduit en français par Pedro Tapia [1]. L’auteur raconte son périple, dans l’Amérique latine des années soixante du Chili au Brésil, l’Uruguay et l’Argentine, en passant par la Bolivie. Sont publiés ci-dessous les chapitres XIV à XVI.


← Lire les chapitres I-III, IV-VI, VII–IX, X-XIII.

XIV. Le Noir Sepúlveda reste à Río

Rio de Janeiro nous apparut éblouissant et encore plus beau que sur les photographies et dans les films… Bon, mis à part cette merveille intitulée Orfeu Negro [2]. Mais, épuisés de marcher, la chance décida de nous accompagner et la patronne d’un café où nous nous arrêtâmes pour prendre le petit café du déjeuner, enthousiasmée par l’histoire de notre voyage, nous offrit gratuitement une chambre au deuxième étage de son local. Nous restâmes là Charme le Maigre et moi, tandis que le Noir Sepúlveda persister à chercher ses amis qui, apparemment vivaient relativement près. Disons à une cinquantaine de pâtés de maisons, ce qui pour notre moyenne de marche journalière était « près ».

La chambre était modeste, mais à travers sa fenêtre délabrée apparaissait un océan vert émeraude, l’Atlantique. Il y avait en plus une salle de bain où déféquer et se doucher. Et deux splendides paillasses où poser nos corps fatigués. Ce soir-là, nous mangeâmes un plat de haricots, cadeau de la maison et arpentâmes le front de mer avec ses trottoirs de mosaïques ondulants. Ce fut déconcertant de voir le soleil comme sortir de la mer… Au Chili, il apparaît rayonnant derrière la Cordillère des Andes et disparaît dans l’océan à la fin du jour, donnant lieu à un éclatant coucher du soleil à l’horizon.

Le lendemain, nous allâmes tout droit à la fameuse plage de Copacabana, avec nos maillots de bain de sous-développés. Nous restâmes perplexes devant les baigneuses en bikinis réduits au minimum, décontractées et au corps resplendissants. Nous ne savions pas qu’il existait des femmes comme ça dans l’univers, mais nous étions au Brésil où tout ce qui est démesuré était possible.

Quand nous revînmes au café, nous trouvâmes un message laissé par le Noir Sepúlveda nous informant qu’il restait à Rio et nous souhaitait un bon voyage de retour au Chili. Nous restâmes un long moment silencieux sous le choc de la première désertion.

– Imagine si on avait été dans la guérilla avec le Che, grognai-je à Charme le Maigre. Il ne répondit rien et recroquevillé, il prit pendant un long moment sa tête entre les mains.

XV. Nous continuons avec Charme le Maigre vers le sud, pour Porto Alegre

Pour parvenir à Porto Alegre, la ville où était exilé Papi Bush, le frère aîné de Darío, nous devions traverser les États de São Paulo, Paraná, Santa Catarina et arriver à Rio Grande do Sul. Environ deux mille kilomètres…

Il faut reconnaître que le chemin fut difficile, et encore plus du fait du silence quasi permanent de Charme le Maigre, qui se consacrait uniquement à écrire des lettres d’amour à la blonde Orietta et ne levait pas le petit doigt pour notre survie. Je dus mobiliser toute mon énergie pour trouver des moyens de transport et de maigres repas. La divine providence nous fut favorable cependant avec Joao da Cunha, un camionneur de petite taille, une fine moustache à la Errol Flinn, superstitieux, bon comme le pain fait maison, qui nous charria pendant une semaine jusqu’à Florianópolis, à environ 400 kilomètres de Porto Alegre. Nous rétribuâmes sa solidarité en chargeant et déchargeant le camion, un immense Berliet, une dizaine de fois pendant le trajet.

Une nuit d’une étrange phosphorescence, où le camion se parqua à la lisière d’une petite bourgade pleine de cabanes et de cahutes, nous entendîmes le grondement ancestral des tambours, monotones, interminables et vibrants, soudain hachés par des hurlements aigus. Joao fut terrorisé par la macumba [3].

– Ce sont les sorciers, bégaya-t-il et il s’enferma rapidement dans la cabine, nous faisant des signes éloquents à travers la vitre pour que nous allions dormir dans l’arrière du camion, couverts par la bâche en toile.

Comme le tonnerre des tambours s’amplifiait sans cesse et que la vocifération se faisait de plus en plus aiguë et menaçante, nous laissâmes de côté notre sourire sceptique et nous disposâmes nos paillasses plus soigneusement que les nuits antérieures, avec la tête collée à la cabine. Nous étendîmes ensuite la bâche d’une ridelle à l’autre et nous couchâmes la vue fixement dirigée vers la partie arrière du plateau, dépourvue de ridelle, ce qui nous obligea pendant le voyage à amarrer la charge pour que, sous l’effet du balancement du Berliet, elle ne s’effondre sur la route.

Je m’endormis à un moment imprécis, épuisé par le rude travail journalier. Je commençai à rêver assommé par le bruit de plus en plus tonitruant des tambours. Et entre des flammes jaillissant de la terre comme des fleurs, je voyais le Che, les yeux fixes, et moi couché dans le camion, barbu et sale, les bras ouverts, comme crucifié. Tout à coup, je me sentis étouffé par un poids terrible sur ma poitrine. J’essayais de me l’enlever de dessus, mais je ne pouvais pas. Quand je poussai le premier cri et me redressai, j’entrevis une ombre féline qui se glissait de la lisière au remblai du chemin. Charme le Maigre se réveilla en sursaut. Encore agité, je lui racontai mon cauchemar, pendant que je lorgnais à travers la ridelle du camion tâchant d’apercevoir l’ombre fugitive. L’obscurité était tombée d’un coup, rien ne bougeait autour. Les tambours résonnaient inlassablement.

– C’était un sorcier en chaleur qui voulait tirer un coup, bredouilla ironiquement Charme le Maigre et il se rendormit. Je crois qu’il rêvait de l’Orietta.

C’est seulement au lever du jour, quand le soleil émergea de la mer, que je réussis à trouver le sommeil.

Joao, qui inspectait les jantes du camion, se signa quand je lui fis mon récit.

– Les sorciers s’introduisent dans le corps et s’approprient ton âme, dit-il à voix basse.

– Mais, peut-être que tu l’as repoussé avant qu’il entre, et tu t’es sauvé, affirma-t-il avec un soupir de soulagement.

Quand nous descendîmes du Berliet à Florianópolis, Joao nous embrassa presque en pleurant, très angoissé pour notre avenir, la nourriture, le destin… Nous lui demandâmes avec insistance de ne pas se faire de souci, que nous lui étions très reconnaissants de l’avoir rencontré et de sa bonté à notre égard. Mais il nous fallut accepter quelques cruzeiros qu’il tint à nous donner, tout en déplorant que ce soit aussi peu.

À son départ pour Foz de Iguaçu au Paraguay, nous ressentîmes une sensation oppressante d’être orphelins en voyant le camion de Joao disparaître pour toujours sur la route brûlante.

La chute de moral de Charme le Maigre s’amplifiait au fur et à mesure que passaient les heures, vu qu’aucun véhicule ne nous prenait en stop. Avec le cadeau de Joao da Cunha j’achetai deux assiettes de haricots, vite dévorées et deux bières bien glacées. Et nous reprîmes la route, ragaillardis.

Le lendemain, nous étions déjà à Porto Alegre. Nous nous mîmes à la recherche du frère de Darío Bush, qui nous accueillit avec un regard mystérieux. Il nous demanda si avec Darío nous avions fait la connaissance de quelqu’un en particulier. Nous lui racontâmes notre rencontre à la buvette avec le noir, l’interrogatoire et qu’en conclusion, nous devions attendre son appel…

Papi Bush leva les sourcils. Il était plus petit que Darío, mais aussi blanc que lui et d’allure aristocratique. Ce n’était pas pour rien qu’il appartenait à l’une des riches familles de Santa Cruz de la Sierra. Mais c’était un militant du Parti communiste bolivien et il avait participé à l’une des dernières révoltes en appui aux mineurs de l’étain de Catavi et Siglo XX.

– Et pourquoi n’avez-vous pas attendu le temps nécessaire, répliqua-t-il d’un ton tranchant ?

– En fait, nous avons cru que cette histoire du Che n’était pas vraie et qu’il était peut-être au Brésil, répondis-je.

– Il est en Bolivie, affirma-t-il avec véhémence. Il garda ensuite un long silence dubitatif.

– Il y est, mais vous retournez au Chili et ils vont vous attraper à n’importe quelle frontière, c’est pourquoi je ne peux pas vous en dire plus… Mais, vous n’étiez pas trois ?

– Le Noir Sepúlveda a décroché à Rio, répondit découragé Charme le Maigre.

Nous sommes restés encore deux jours dans son appartement plongés dans une ambiance tendue. Je me sentais coupable de ne pas avoir été plus patient, mais je n’avais jamais été dans une guérilla, pas même dans un parti politique et les communistes, je les trouvais bornés et dogmatiques. Par ailleurs, à l’école des Beaux-Arts, nous avions pris nos distances avec le « réalisme socialiste », et nous étions pour la liberté en tout, et donc dans l’art aussi.

Le lendemain de notre arrivée, je parcourus seul les plages merveilleuses de Porto Alegre, foulai le sable fin et blanc avec ses kapokiers enracinés et cette mer hallucinante couleur émeraude. Je n’avais jamais connu un lieu aussi merveilleux. C’est le paradis, pensai-je, au point de me convaincre qu’il était ainsi.

Quand arriva l’heure de partir pour Pelotas, presque à la frontière avec l’Uruguay, Papi Bush devint affectueux avec nous. Il me dit que peut-être, une autre fois, les conditions objectives se présenteraient mieux, que pour nous les conditions subjectives étaient là, que nous devions fortifier notre conscience révolutionnaire et idéologique, etc. Et il nous accompagna un moment sur le chemin. Il retourna ensuite à ses tâches quotidiennes et je ne le revis que quelques années plus tard, quand il arriva au Chili comme exilé politique, pendant la première année du gouvernement de notre président Salvador Allende.

Avec Charme le Maigre, nous marchâmes plusieurs kilomètres en silence. Je crois que nous méditions tous les deux sur le sermon/réprimande de Papi Bush. Nous fîmes une pause à côté d’un pont. Il était tôt, peu de véhicules passaient et nous n’étions plus pressés. Le Maigre commença à écrire sa lettre obsessionnelle et quotidienne à Orietta. Je demandai à un homme à la chemise fleurie qui marchait tranquillement sur le trottoir du pont combien il restait de kilomètres jusqu’à la frontière avec l’Uruguay.

– Vous êtes Chiliens ? balbutia-t-il les yeux ronds d’étonnement.

– Oui !, nous lui répondîmes en duo.

L’homme nous serra dans ses bras, très ému.

– Moi aussi, dit-il dans un murmure. Je suis de Puente Alto, et ça fait vingt ans que je vis ici… Je ne suis jamais retourné au Chili. Et il laissa échapper un sanglot.

Me sentant tel un père, je lui passai le bras autour des épaules avec un soupir ému.

– Ce n’est pas si loin, lui dis-je. Il faut seulement traverser l’Uruguay et l’Argentine.

Il remua la tête :

– Je ne peux pas faire celà. Ici j’ai une femme et quatre petits noirs. Mes gamins de là-bas sont déjà grands et ne se rappellent même plus de moi.

Il préféra ne pas poursuivre son histoire et nous questionna sur tout ce qui avait trait au Chili, les empanadas, le vin rouge, la cordillère, les curantos de Chiloé [4], les fruits de mer, la Place d’armes… Je commençai à comprendre la valeur de toutes ces choses qui nous semblent si peu importantes quand on est au pays, même si je n’avais mangé qu’une seule fois dans ma vie du curanto, mais j’étais fou des moules préparées avec du citron, et m’en souvenir me faisait gargouiller les sucs gastriques qui avaient été passablement à l’arrêt ces derniers temps. Une heure après, « le Chilien » a fait arrêter un camion démantibulé. « C’est mon compère », nous expliqua-t-il. Il s’adressa ensuite en portugais au chauffeur, un mulâtre à la chevelure bouclée, qui nous regardait avec curiosité par la portière entrouverte du camion.

– Écoute, Gabito, prends ces jeunes voyageurs jusqu’à la frontière. Ils sont Chiliens, de mon pays.

XVI. Frontière avec l’Uruguay. La mort du voyageur

Ce soir-là, nous arrivâmes à la frontière, au village de Jaguarao, côté brésilien, et Río Branco, côté Uruguay.

Cette frontière est une rue où le trottoir nord est brésilien et le sud uruguayen. Personne n’a contrôlé notre passage, mais anticipant les problèmes que nous attirerait l’absence d’entrée enregistrée sur le passeport, nous insistâmes à la cahute de la police jusqu’à ce que l’un d’eux se montre, avec la tête de quelqu’un dont la sieste a été interrompue, puis il tamponna les passeports d’un air furieux et claqua la porte de son petit bureau.

Nous marchâmes sans hâte le long des rues en terre, tout juste égouttées des pluies inopinées, avec des arbres touffus dispersés irrégulièrement sur les trottoirs. Au bord d’une maison qui, comme la plupart, n’avait pas de grilles ni de barrières pour délimiter leur terrain plein de pâturages et d’arbustes tropicaux, nous nous étendîmes pour dormir, nos affaires nous servant d’oreiller. Un moment avant, nous avions croisé deux Argentins, étudiants en médecine, faisant également du stop et recherchant également un endroit où dormir. Ils continuèrent cent mètres au-delà de notre logement, et s’installèrent sur un terrain vague.

Il ne faisait pas encore jour quand nous fûmes réveillés par des cris désespérés. Nous courûmes vers les Argentins et vîmes que l’un d’eux, qui s’était couché dans son sac de couchage dans un petit renfoncement, était mort. Un camion qui s’apprêtait à partir pour le Brésil, en reculant dans l’obscurité, l’avait écrasé. Son compagnon de voyage poussait des hurlements et le chauffeur abasourdi restait paralysé. Des gens ont commencé à se rassembler posant des questions et criant, et la police est finalement arrivée. Le camionneur, abattu, tâchait d’expliquer qu’avec le renfoncement et l’obscurité, il ne pouvait pas voir si quelqu’un dormait là…

Le jour se leva enfin et durant la moitié de la matinée le village fut un chaos, jusqu’à ce qu’apparaisse en hurlant une vieille ambulance qui recueillit le cadavre. Le père du malheureux voyageur était en route, commentaient les femmes du voisinage, montrant la tache de sang sur la terre tout en commentant les événements.

Attristés et inquiets en prenant conscience qu’on peut mourir d’une manière peu ordinaire, loin de son quartier et de son pays, nous marchâmes quelques pâtés de maison pour nous éloigner du centre du village et nous commencâmes à faire du stop pour partir de là le plus vite possible.

– Nous ne voulons plus de morts ni de problèmes avec ces idiots d’autostoppeurs, rugit de colère le policier qui nous apostropha.

– Vous partez tout de suite. Et direct à Montevideo, affirma-t-il d’une voix irritée, s’avançant au milieu de la rue et arrêtant d’un geste impérieux, style nazi, un bus de tourisme.

À travers du pare-brise nous le voyions gesticuler pour convaincre le chauffeur, en nous désignant. Il descendit ensuite et d’un geste hargneux, nous fit signe de monter par le marche-pied.

Le chauffeur, l’air résigné et peu amical, nous ordonna de nous asseoir au fond du bus plein d’Argentins du troisième âge en voyage de tourisme bon marché. Le tour incluait également un guide babillant infatigable comme un perroquet et qui, à chaque arrêt, récitait une litanie sur les vertus de l’endroit. Il passait ensuite le chapeau parmi les touristes, déjà passablement contrariés par les collectes du guide qui abusait en renouvelant ses demandes depuis Florianópolis au Brésil.

Juste avant d’arriver à Montevideo, à Canelones, un petit village silencieux, appuyé contre le mur d’une maison blanchie à la chaux se trouvait un panneau où on lisait : « Vente de panneaux comme celui-ci ».

Il y avait quelque chose d’extraordinaire dans cette offre. Je la perçus comme le ruban de Möbius que m’avait montré Guayo, un pianiste à moitié aveugle et passablement fou, qui théorisait sur l’éternel retour et qui avait une notation musicale indéchiffrable. Il interprétait les Polonaises de Chopin sur son piano droit délabré et nous, les rebelles du quartier, vivant entre la nausée existentielle de Sartre, la rébellion de James Dean, les Beatniks, le Vietnam et la révolution cubaine, nous tentions de trouver notre destin sur la planète. D’où notre voyage agité à la recherche du Che.

→ Lire les chapitres XVII à XIX.


 Dial – Diffusion de l’information sur l’Amérique latine – D 3589.
 Traduction de Pedro Tapia.
 Source (espagnol) : Bruno Serrano Ilabaca, Nuestro Che : Un viaje a la utopía, Santiago du Chili, editorial Cuarto Propio, 96 p.

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[1Le traducteur remercie pour leur aide à la relecture Jacqueline Quatrecotes, Vincent Gerbe et Guy Michel Isnard.

[2Ce film musical franco-italien-brésilien de Marcel Camus, sorti en 1959 a reçu la Palme d’or à Cannes la même année – note DIAL.

[3Une danse – NdT.

[4Plat typique de l’île de Chiloé cuit sur des pierres chaudes dans un trou creusé dans le sol – NdT.

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